Hola España – et l’histoire de la soupe à l’ail

fleurs espagne

Mmmhhh, rien de tel qu’un petit voyage dans le temps, soit quatre jours en quasi-été, pour reprendre la vie post-vacances avec enthousiasme sans trop déprimer. C’est l’effet que m’a fait ce petit séjour dans le sud de l’Espagne: acheter des fraises au marché sans culpabiliser et les manger à même le sachet, se balader sur la plage les pieds dans l’eau, ramasser quelques coquillages, moches mais quand je suis au bord de la mer je peux pas m’en empêcher, c’est un réflexe issu de ma plus profonde enfance, mettre des TONGS (yahou!), souper sur une terrasse à 22h…que du bon quoi.

marché espagne

bateau espagne

Gastronomiquement parlant, ce que j’aime dans la cuisine espagnole, c’est les tapas. C’est stupide, me direz vous, les tapas c’est tout et n’importe quoi, ça ne désigne rien de précis…ok mais moi ce que j’aime c’est le concept-tapas. Je sais pas vous, mais moi quand je vais manger au restaurant, mon plus gros problème, qui est aussi ma plus grande  joie, c’est de choisir. Parce que choisir, ça implique qu’on va ne pas manger une chose qui aurait pu être très bonne, et peut être passer à côté du délice. Alors qu’avec le concept-tapas, on peut tout goûter! Pas besoin de choisir entre le poisson et la viande, on peut avoir les deux, commander un plat de légumes à l’huile d’olive, histoire de ne pas culpabiliser parce qu’un plat commandé sur six contient (ou a un jour contenu) des vitamines…en plus c’est super convivial parce que tout le monde goûte de tout et on discute de ce qu’on mange en toute connaissance de cause…Bref, tapas+moi= amour.

Niveau cuisine, toujours, la grand-mère de J., espagnole pure souche et résidante sur place, nous a conseillé a choisi pour nous les restaurants qu’elle préférait et ce qui se faisait de mieux sur les cartes. Dans le tas, une quantité assez astronomique de bon gras frit (fritures de poissons, de calamar, d’aubergines, de frites) mais aussi beaucoup de poisson frais (niam), de la paella, de la tortilla faite maison (dont la recette ressortira sûrement tôt ou tard).

Cette impressionnante quantité de bouffe nous mène à l’histoire de la soupe à l’ail dont la recette se trouve dans ce post. Une petite histoire, ni épique, ni romantique (quoique, l’amour passe par l’estomac), mais néanmoins explicative quand au pourquoi quelqu’un aurait envie de cuisiner une soupe à l’ail.

marché espagne 2

Le dernier soir de nos vacances, l’estomac plein mais bien décidés à profiter une dernière fois du miam miam espagnol, nous choisissons un restaurant pas loin de notre appartement qui, jadis selon J., proposait une cuisine excellente et roborative. Les tenanciers ont changé, mais voyons toujours. Le serveur arrive, nous propose une carte en anglais; que nenni, on a une fierté quand même, l’espagnol c’est pas notre truc mais on commandera avec un menu local. Na. Calamares, polpo, ça va, les langues latines sont quand même merveilleuses…. J. tombe soudain sur la section « sopas »; super, une soupe bien légère pour clore la maltraitance de nos estomacs, et, pour rester dans le thème, une « sopa de ajo », ça doit être une soupe à l’ail, dans notre espagnol primaire. Et c’est parti. J. se réjouit tellement de sa soupe qu’il touche à peine à l’entrée légère de poisson frit (une valeur sûre). La soupe arrive: déception, c’est un bouillon vaguement rougeâtre avec en son milieu, un œuf tellement poché qu’il est dur. Mh. On a cru que l’erreur venait de notre traduction, mais non! J’ai d’ailleurs googelisé la chose dès l’arrivée à la maison, et la « sopa de ajo castellana » ressemble bel et bien à ce que nous avons reçu. Cependant, la frustration liée à une envie non assouvie de soupe à l’ail persiste…la suite au prochain épisode.

Bon, conclusion,  je ne peux ni vous recommander ni proscrire la dite soupe lors de votre prochain voyage espagnol, parce qu’il s’est avéré que le changement de proprios du restaurant avait mis un terme à la qualité de la nourriture. Pouerk, donc.

palmiers espagne

 

 

 

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