Tarte riche aux pommes et à la crème de marron – en collaboration avec Neuchâtel, Ville du Goût

Les choses changent.

Les temps changent. Les mentalités changent, doucement, lentement mais sûrement. De plus en plus d’entre nous se rendent compte que le monde tel qu’il est ne peut pas durer éternellement; qu’on a la chance de vivre dans une société (presque) sans faim, sans froid, sans soif et que ce n’est pas un acquis; qu’on doit certainement apprendre à vivre plus simplement, et à apprécier le monde différemment.

Je suis tombée sur cette vidéo dernièrement. Et j’ai réfléchi (une fois n’est pas coutume)…comment ce serait, si on revenait à l’essentiel? Au temps passé les uns avec les autres, au temps passé avec soi, au temps passé à faire germer des graines ou des idées… À lire, à mater un film, à écouter (écouter! sans rien faire d’autre) un disque (bon ok, un album sur Spotifiy). À cuisiner des bon produits. À passer du temps à les acheter, à discuter avec ceux qui les ont récoltés. À s’écouter. À regarder autour de nous.

Changer, ça veut dire renoncer à plein de choses. Laisser tomber de vieilles habitudes pour en apprendre des nouvelles. Peut être gagner moins, mais profiter plus. Bouger moins loin, mais mieux connaître ce qui nous entoure. Mieux se connaître soi-même, aussi.

C’est de nouveau l’automne, et à l’approche de l’hiver je me rends compte comme j’ai besoin des moments au chaud, avec ceux que j’aime, et si possible un bonne bouteille et du gâteau. Et c’est là aussi que je me rends compte qu’on se lève trop tôt, qu’on rentre trop tard et qu’entre deux on a couru partout sans rien faire de toutes ces choses mentionnées. Et encore, je fais partie de ceux qui aiment leur travail et qui le font dans de bonnes conditions. Est-ce que travailler, c’est vraiment une vraie valeur? Est-ce que c’est un but en soi?

Et en discutant, en lisant, en errant sur le net, je sais que je fais partie des privilégiés et que se poser de grandes questions, penser que tout est si facile, c’est surtout faisable quand on a le ventre plein et les pieds au sec. Quel luxe de pouvoir se demander si le travail est unes vraie valeur! Ça veut dire qu’on en a un, de travail. QU’on a pas peur du lendemain. Qu’on est pas aux poursuites. Qu’on mangera à notre faim.

Dans le cadre de ma collaboration avec Neuchâtel Ville du goût, j’ai eu l’occasion de réfléchir à une recette Bio. Je l’ai aussi réfléchie locale; ça fait partie, pour moi, de ce changement dont on parle de plus en plus. Ça met une réalité sur ce qu’on mange; notre bouffe ne vient pas de nulle part, elle n’est pas produite par magie; elle est le fruit du travail de gens, pas si loin de chez nous. En italique dans les ingrédients de la recette, retrouvez l’origine des produits utilisés pour cette recette; et en fin d’article, le texte publié dans le journal Vivre la Ville pour accompagner cette recette.

Et pour finir avant de passer à table, une petite phrase que j’ai bien aimée dans la vidéo en lien ci-dessus:

« Il fallait produire, changer le monde; peut-être qu’il faudra réapprendre à le contempler ».

Retrouvez les autres recettes en collaboration avec Neuchâtel-Ville du Goût ici!

[Tarte riche aux pommes et à la crème de marron]
Pour 8 personnes (un moule à tarte de 30cm)Temps de préparation: 20 minutes/ Temps de cuisson: 35 minutes

Ingrédients
200g de farine mi-blanche d’Engollon
120g de beurre de la fromagerie des Reusilles, froid, coupé en dés
1 œuf de Gorgier, battu
Une pincée de sel
2 cuillères à soupe de sucre brun
Le zeste d’un citron

2 belles pommes Boscop (dans les coopératives ou sur les marchés, elles sont forcément locales!)
5 cuillères à soupe de crème de marrons
5 cuillères à soupe d’amandes moulues
Un sachet de raisins secs
Quelques noix d’Areuse, grossièrement concassées (ou à défaut, des noix de Pécan)

Préparation

  1. Préparer la pâte: Dans un saladier, mélanger du bout des doigts la farine, le sucre, le sel, le zeste de citron et le beurre pour obtenir un mélange grumeleux. Ajouter l’œuf battu et mélanger rapidement avec une spatule pour obtenir une boule de pâte. Mettre au frais pendant 30 minutes.
  2. Préchauffer le four à 200°C.
  3. Lorsque la pâte a reposé, l’étaler sur une feuille de papier cuisson recouverte d’un peu de farine. Déposer délicatement la feuille dans le moule.
  4. Piquer la pâte et y étaler 5 cuillères à soupe de crème de marrons. Saupoudrer de 5 cuillères à soupe d’amandes moulues.
  5. Peler les pommes et les couper en deux. Râper grossièrement une moitié sur le fond de tarte, couper les autres en fins quartiers et les disposer en rosace sur le fond de tarte. Enfourner pour 25 minutes.
  6. Baisser ensuite la température à 150°C et poursuivre la cuisson 10 minutes.
  7. Sortir la tarte du four. Dans un petit bol, diluer 2 cuillères à soupe de crème de marrons dans une cuillère à soupe d’eau. Répartir sur la tarte encore chaude. Saupoudrer de raisins secs et de cerneaux de noix.

Liste de courses à l’usage des neuchâtelois/ses

Cette recette sera Bio ou ne sera pas.
Qu’on consomme Bio pour son organisme ou pour la planète (ou les deux), l’idéal est d’associer les producteurs locaux à cette démarche. Mais pas facile (et pas écolo!) de courir le canton en voiture pour s’arrêter dans les fermes, laiteries ou boucheries. La coopérative des Halles centralise les produits de producteurs Bio du canton et des environs: fruits et légumes, farines, pâtes, viande, produits laitiers… rien n’y manque.
Madame Favez, la gérante, vous renseignera sur l’origine des produits et vous donnera certainement (comme à moi) l’envie de tout essayer… et de tout cuisiner!
Pour cette recette, demandez lui de la farine mi-blanche d’Engollon, 200g de beurre des Reussilles, 1 oeuf de Gorgier, 2 belles pommes Boscop, un pot de crème de marrons tessinois, un sachet d’amandes moulues et un de raisins secs; enfin, plongez la main dans le sac de noix d’Areuse pour en choisir quelques unes.
(Pour les cuisiniers pressés, choisissez un rouleau de pâte à gâteau Bio et oubliez le beurre, l’œuf, le citron et la farine.)
Et avec tout ça, direction la cuisine!

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